LETTRE À ÉLIE

Tu as soulevé un point intéressant en mentionnant : « Je trouve que ce n’est pas une bonne analyse de considérer le Hamas comme une organisation de résistance. D’autant plus que le Hamas a bénéficié de financements indirects d’Israël via le Qatar il y a quelques années. »

Je comprends ton point de vue. La question de savoir si le Hamas est un mouvement de résistance ou non est complexe. Ce n’est pas à nous, ni aux dirigeants d’autres pays, de définir qui mérite ou non ce titre. La nature de la résistance palestinienne, qu’on l’apprécie ou non, est une réalité indéniable. Le Hamas est effectivement une des composantes majeures de cette résistance.

En effet, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie a dû admettre sa défaite face à l’Armée rouge de l’URSS, malgré les tentatives des Alliés de minimiser ce fait en signant une reddition à Reims. La réalité est que la reddition finale a eu lieu à Berlin devant le Maréchal Joukov.

De la même manière, Yasser Arafat était le dirigeant reconnu de l’O.L.P. Israël a remis en question sa légitimité, le qualifiant de « terroriste ». Pour affaiblir l’autorité d’Arafat, les services secrets israéliens ont soutenu le Hamas, espérant le diviser. Cependant, le Hamas est devenu l’un des adversaires les plus farouches d’Israël.

Le refus de certains pays occidentaux de reconnaître le Hamas comme mouvement de résistance est en réalité un moyen de ne pas reconnaître les revendications nationales palestiniennes. Ils cherchent à disqualifier un adversaire pour faciliter des négociations avec des groupes modérés, qui ne reflètent pas la réalité du terrain.

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